Arriva veut concurrencer la SNCF sur les Intercits

Publi le22 octobre 2014par Marie Herbet / Contexte.com Europe et international Arriva ne cache rien de ses ambitions commerciales sur le march franais. Aprs avoir fait des illades aux rgions pour prendre le relais de la SNCF sur les lignes TER, la filiale de la Deutsche Bahn s'intresse dsormais aux Intercits ou trains d'quilibre du


Arriva ne cache rien de ses ambitions commerciales sur le marché français. Après avoir fait des œillades aux régions pour prendre le relais de la SNCF sur les lignes TER, la filiale de la Deutsche Bahn s'intéresse désormais aux Intercités ou trains d'équilibre du territoire (TET), pourtant en déficit chronique. Anticipant l'expiration, au 31 décembre, du contrat liant la SNCF à l'Etat pour la gestion et le financement des 40 lignes concernées, l'entreprise estime que sa future offre pourrait sortir ces trains de l'ornière économique. La mise en concurrence est susceptible de diminuer le déficit d’exploitation en le ramenant "à 136,9 millions d’euros contre 318,3 millions d’euros aujourd’hui", indique Arriva dans sa lettre d'information, reprenant des chiffres extraits de travaux universitaires plus globaux et indépendants de l'entreprise.

Réduction drastique des charges

Les gains envisagés seraient réalisés sur les "charges de structure", lesquelles reculeraient de 50% selon l'opérateur, qui s'inspire des estimations données par la Commission européenne à partir d'exemples à l'étranger. Les coûts liés à la "traction" (entretien des locomotives…) et à "l'accompagnement" des trains (contrôles…), seraient, à quant eux, susceptibles de baisser de 25%. Le contrat avec la SNCF pourrait être limité à un renouvellement d'"un an", suggère l'entreprise, qui prévoit de faire une offre officielle "en temps voulu".
Cette annonce intervient au moment où les difficultés de la SNCF à se réformer sont mises au jour dans un rapport interne obtenu par Mobilicités. Si les effectifs ont diminué de 14% en dix ans, les cheminots représenteraient près de la moitié des charges de l'entreprise, selon ce journal en ligne spécialisé dans les transports. L'aspiration d'Arriva se heurte cependant à la réalité du marché français, peu à même de basculer, à court terme, dans l'univers des appels d'offres. Dans les négociations à Bruxelles sur le quatrième paquet ferroviaire, le gouvernement français se montre peu allant sur l'ouverture à la concurrence en 2019, préférant se concentrer sur les aspects plus techniques de la réforme, comme la certification des trains à l'échelle européenne.
Déjà présente dans 14 pays européens, Arriva déroule son brevet de compétences, sûre des bienfaits de la concurrence dans le rail. En Angleterre, "les filiales d'Arriva investissent pour rouvrir des lignes qui avaient été fermées", argue-t-elle.

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