Eco-systmes veut doubler la collecte d'ici 2019

Publi le11 mars 2014par Morgan Bodec / Victoires-Editions Environnement, Energie Les limites du systme actuel de collecte des dchets d'quipements lectriques et lectroniques (DEEE) ne sont plus un secret pour personne. Pour atteindre fin 2019 un volume de collecte de 14 kg par habitant et par an, Eco-systmes peaufine une stratgie depuis plusieurs mois. Elle


Les limites du système actuel de collecte des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) ne sont plus un secret pour personne. Pour atteindre fin 2019 un volume de collecte de 14 kg par habitant et par an, Eco-systèmes peaufine une stratégie depuis plusieurs mois. Elle l'a dévoilée le 11 mars, lors d'une présentation de ses résultats et perspectives. Après une stagnation en 2012, Christian Brabant, directeur général de l'éco-organisme, est rassuré de constater un rattrapage en 2013. Un signe "encourageant" selon lui, surtout dû à la hausse du nombre de petits appareils collectés. La collecte des gros appareils électroménagers (froid et hors-froid) a aussi progressé mais celle des écrans a chuté.

Connaissance et proximité

Exercice inédit, une fine étude du gisement a été réalisée avec l'appui de l'Ademe et permet d'en savoir plus sur ce que deviennent ces appareils usagés une fois sortis d'un foyer type, qui en possède une soixantaine en moyenne. A plus ou moins 3 kg près, chaque consommateur se débarrasse selon cette étude d'environ 20 kg d'appareils par an. Un tiers part chez les éco-organismes, un quart rejoint d'autres DEEE en mélange ferraille et plus de 6 kg sur les 20 relèvent de flux non identifiés. Au final, sur ces 20 kg, la moitié transite par des déchèteries, des magasins, des acteurs de l'économie sociale (Emmaüs et Envie), et la seconde moitié par des voies qui furent longtemps méconnues. Mais pas de quoi refroidir Guillaume Duparay, directeur des partenaires de la collecte, qui vise toujours un doublement des volumes collectés d'ici cinq ans et l'atteinte des dix tonnes collectées par habitant d'ici deux ans (contre 7 tonnes par an aujourd'hui). Avec les collectivités locales, qui perçoivent en moyenne 20 millions d'euros par an pour la collecte en déchèteries, il érige en priorité la lutte contre les vols et pillages de ces sites, qui devra encore s'intensifier. A noter aussi que, côté distributeurs, une marge de manœuvre se situe dans la reprise d'appareils par les vendeurs à distance.

Marges de progrès

En outre, un travail commence avec les réseaux d'apport de DEEE qui échappent au traditionnel circuit des déchèteries et des éco-organismes. C'est-à-dire les récupérateurs qui s'alimentent directement auprès d'artisans, de poseurs, installateurs, cuisinistes... Ou bien, plus en aval encore de la filière, les broyeurs avec qui un rapprochement est en cours et qui sont eux-mêmes approvisionnés par ces récupérateurs. A terme, ce rapprochement prendra la forme d'une contractualisation. Pour ce faire, Eco-systèmes ne part pas de zéro et s'appuiera sur une expérimentation effectuée dans le Sud-ouest, qui a donné de bons résultats. Quant aux 3 kg par an et par habitant d'appareils déposés chaque année sur le trottoir, trop peu valorisés par le biais des encombrants, il faut les capter par plus de collectes de proximité. L'éco-organisme milite en effet pour ce dispositif et l'a testé dans une vingtaine de collectivités pour le rôder et garantir sa reproductibilité. "Le but est de le déployer dans toutes les grandes villes, avec en vue l'objectif d'offrir un point de collecte de proximité pour 25.000 habitants", conclut-on au sein de l'éco-organisme.

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