les rgions Auvergne-Rhne-Alpes, Bourgogne-Franche-Comt et Occitanie seront les plus exposes

Publi le1 septembre 2022par Anne Lenormand / Localtis Environnement, Sant, mdico-social, vieillissement Les tempratures records de l't 2022, deuxime t le plus chaud depuis 2003, avec une anomalie de tempratures de 2,3C sur les trois mois de juin, juillet et aot, pourraient bien se banaliser dans les prochaines dcennies, selon Mto-France qui a particip


Les températures records de l'été 2022, deuxième été le plus chaud depuis 2003, avec une anomalie de températures de 2,3°C sur les trois mois de juin, juillet et août, pourraient bien se banaliser dans les prochaines décennies, selon Météo-France qui a participé à une étude sur les "anomalies de chaleur" publiée par l'Insee ce 30 août. Si une journée ou une nuit anormalement chaude "ne constitue pas en soi un phénomène à risque", relève l'étude, "leur multiplication et leur succession se traduisent par la survenue d'épisodes critiques de canicule". Un phénomène qui risque de se multiplier l'été dans les 30 prochaines années. "Une large partie du territoire, regroupant aujourd'hui près de 80% de la population, subira de 16 à 29 journées anormalement chaudes en été alors qu'elle était exposée à moins de 16 journées anormalement chaudes au cours des années 1976-2005", estime l'étude tandis que les températures nocturnes seront également "plus souvent anormales : certains territoires connaîtront jusqu'à 19 nuits anormalement chaudes, alors que le maximum était de 7 sur la période 1976-2005". 

Trois régions particulièrement exposées

Actuellement, 9,3 millions de personnes (14% de la population de France métropolitaine soit un habitant sur sept) résident dans les territoires où les anomalies de chaleur en journée seront les plus fréquentes (plus de 20 jours par été) alors qu'au cours de la période 1976-2005, aucun habitant ne l'était, relève l'Insee. 68% des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes et 47% de ceux de Bourgogne-Franche-Comté seront exposés à plus de 20 journées anormalement chaudes au cours des mois de juin, juillet et août. Il en sera de même pour 20% des habitants d’Occitanie (principalement dans le Lot, l’Aveyron, le Tarn et le Tarn-et-Garonne), 14% dans le Grand Est (Aube et Vosges) et 13% en Nouvelle-Aquitaine (Creuse, Corrèze et Haute-Vienne), précise l'étude.
Près des deux tiers de la population de France métropolitaine (65%) résident au sein des territoires, majoritairement en plaine, où l’on comptera de 16 à 20 journées anormalement chaudes – c'est le cas de presque tous les habitants d’Île-de-France et du Centre-Val de Loire, d'une large majorité de ceux des Pays de la Loire (89%) et du Grand Est (86%) et des trois quarts de ceux des Hauts-de-France (77 %) et de Nouvelle-Aquitaine (74%).

Le littoral un peu moins affecté

Ce sont les populations de Bretagne, de Corse, de Normandie et de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui seront moins exposées aux journées anormalement chaudes au cours des trois mois d’été, car les anomalies de chaleur affecteront un peu moins le littoral que l’intérieur des terres, souligne l'étude. Ainsi, en Bretagne et en Corse, seulement 13% de la population habite dans des zones qui subiront plus de 15 journées anormalement chaudes dans les trois prochaines décennies, 26% en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 27% en Normandie. Dans les autres régions comportant une façade maritime, cette proportion est bien supérieure : 71% en Occitanie, 77% dans les Hauts-de-France, 87% en Nouvelle-Aquitaine, 89% dans les Pays de la Loire et 100% dans les cinq autres régions de France métropolitaine sans façade maritime. Dans les espaces les plus densément peuplés, l'effet des îlots de chaleur urbains viendra en outre aggraver le phénomène d'élévation des températures.

Risques sanitaires accrus pour les plus vulnérables

"La répétition de journées anormalement chaudes associées à des nuits où les températures restent élevées augmente les risques sanitaires", souligne l'étude. Les personnes âgées sont les plus vulnérables – actuellement 880.000 personnes de plus de 75 ans, soit 16% de cette population, résident dans les territoires qui seront les plus exposés en journée. Les enfants de moins de six ans, peu autonomes pour s'hydrater, sont aussi inclus parmi les personnes les plus vulnérables : ils sont 400.000, soit 13% d'entre eux, résidant dans un des territoires qui seront les plus exposés aux anomalies de chaleur, soit une part équivalente à celle de l'ensemble de la population, note l'Insee. Les personnes les plus modestes, du fait de leurs conditions de logement, sont aussi davantage vulnérables aux fortes chaleurs, notamment en raison de leurs conditions de logement, souligne aussi l'étude, qui ne comptabilise pas les personnes les plus marginalisées (populations sans domicile ou en logement insalubre). À cette réserve près, elle estime à 1,18 million le nombre de personnes pauvres (13% de cette population) qui habitent dans les territoires les plus exposés aux chaleurs inhabituelles en journée. Enfin, l'étude relève que certains professionnels travaillant en extérieur l'été – saisonniers agricoles, ouvriers de la construction – risquent d'être particulièrement exposés aux fortes chaleurs dans les prochaines années. Elle rappelle que dans les trois régions les plus exposées aux journées anormalement chaudes à l'avenir, près de 462.000 emplois relevaient de la construction en 2020 et que 193.000 personnes travaillaient dans l'agriculture.

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