"L'événement s'appuie sur 5.000 manifestations gratuites et à l'initiative de professionnels, de bénévoles ou d'acteurs territoriaux. Si on inclut les manifestations non déclarées, il y en a plus. Dans nombre de communes, le maire en profite pour organiser au jardin du coin une petite fête et c'est très bien ainsi, cette convivialité, c'est tout l'esprit de l'opération !", motive François Letourneux, président de la Fête de la nature. Lors de sa présentation ce 20 mai, avant un lancement officiel le 21, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a évoqué un "temps fort de l'année" pour sensibiliser et informer "sur les écosystèmes dont l'effacement est lourd de conséquences et de déséquilibres en cascade". Cœur de l'opération, la biodiversité urbaine et ordinaire : "Pas question de la figer, de la mettre sous cloche mais bien de préserver l'existant", a-t-elle ajouté. Mais aussi les sciences participatives, "cette formidable implication de citoyens, débutants, amateurs éclairés ou experts, qui se font les observateurs de la biodiversité et permettent, à condition que certaines conditions méthodologiques soient réunies, de collecter à grande échelle des informations extrêmement précieuses pour une meilleure connaissance scientifique de l'évolution de la flore, de la faune, de leurs milieux et de l'impact des changements climatiques. Pour l'opération, un site dédié a donc été mis en place afin que les citoyens puissent signaler la floraison des coquelicots, et ce en vue "d'aider à mieux comprendre le changement climatique".
Accent local
Aux côtés de quelques entreprises et surtout d'associations, le gros du bataillon d'organisateurs relayant l'opération sur le terrain est constitué de collectivités. Parmi elles, une flopée de communautés de communes ou d'agglomération. Dont certaines bien placées pour connaître l'enjeu puisqu'elles animent, comme c'est le cas de la communauté de communes du Valdonnez, en Lozère, des sites Natura 2000. Plus à l'Ouest, l'agglomération du pays de Lorient (Cap l'Orient) mobilise pour l'événement l'un des grands parcs de son territoire et Dijon, son Jardin des sciences. Le Grand Chalon (Saône-et-Loire), lui, a planché avec l'Inra pour monter une exposition sur le thème des herbes sauvages. A Lons-le-Saunier (Jura), c'est le centre communal d'action sociale (CCAS) qui s'y colle et valorisera entre autres des actions locales en faveur des circuits courts. Autre profil d'acteurs : les centres d'initiation nature environnement (CPIE), par exemple à Meylan (Isère). Ou encore des écomusées et des domaines. Les villes non plus ne sont pas en reste. Dans le Nord, la ville de Villeneuve-d'Ascq organise un "grand pique-nique champêtre". En interne, ce sont souvent les directions espaces verts qui préparent ces actions. Elles multiplient les expositions, associent concours photos et bourse aux plantes (à Fontainebleau) et lancent surtout des événements dans les jardins publics (à Levallois-Perret).
Réseaux régionaux
Pour ce temps fort, des régions ont également mobilisé leurs réseaux. En Languedoc-Roussillon, le réseau régional des gestionnaires d'espaces naturels protégés prend cette année en main la coordination et la communication autour de cette fête sur son territoire. Réseaux aquitains et franciliens sont aussi de la partie. Relevons, parmi les nombreux travaux en cours de l'agence régionale Natureparif, celui entamé avec l'administration pénitentiaire pour la mise en place d'animations à destination des détenus, ainsi que le lancement d'ici la fin de l'année d'un programme d'aide aux collectivités intéressées par l'éclosion de prairies urbaines. Notons aussi l'implication des organismes publics qui gèrent des espaces naturels métropolitains d'importance, comme celui de Lille. Des communes comme Pompey (Meurthe-et-Moselle) profitent aussi de l'événement pour innover et réunir à l'occasion un conseil municipal d'enfants.
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