Ce "label d'excellence", selon ses promoteurs, a été attribué aux territoires qui "ont présenté les actions, moyens et indicateurs envisagés pour répondre à trois objectifs principaux permettant leur labellisation" :
L'Île-de-France surreprésentée
Pour établir la liste des territoires cibles – ou plutôt confirmer la liste des présélectionnés (lire notre article du 2 mai 2019 ci-dessous) –, "un travail fin a été réalisé avec les préfets et les recteurs", précise le dossier de presse. In fine, il s’agit de grands quartiers d’habitat social de plus de 5.000 habitants, présentant des dysfonctionnements urbains importants et des enjeux de mixité scolaire (présence d'au moins un collège en REP+). Il a par ailleurs été tenu compte des enjeux d’aménagement du territoire et du volontarisme des élus locaux, ajoute le même document. Dans le détail, 22 des 80 cités éducatives sont situées en Île-de-France et 13 dans les Hauts-de-France, contre seulement 1 en Bretagne et 3 en Nouvelle-Aquitaine.
Instituées par une circulaire du 13 février 2019, les cités éducatives visent à intensifier les prises en charge éducatives des enfants et des jeunes, de 0 à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Elles ne se veulent pas être un dispositif supplémentaire mais au contraire permettre une plus grande coordination des dispositifs déjà existants. Elles s'appuieront pour cela sur l'alliance des acteurs éducatifs travaillant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : services de l’Etat, des collectivités, associations, habitants. Dans ce cadre, la commune, grâce à sa connaissance du tissu associatif et de ses habitants, sera amenée à jouer un rôle de chef de file, tandis que régions et départements pourront également être impliqués. À travers les cités éducatives, le gouvernement entend ainsi fédérer tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire, dans les territoires qui en ont le plus besoin et où seront concentrés les moyens publics.
Cofinancement Etat-collectivités
Côté financement justement, l’Etat accompagnera les cités éducatives par une enveloppe de près de 100 millions d’euros de crédits du ministère chargé de la Ville sur la période 2020-2022. Ce financement de l'Etat pourra notamment permettre de renforcer l'encadrement des enfants en maternelle et favoriser l'intégration du système d'accueil de la petite enfance (Atsem, personnels d'animation périscolaire, formation). Un vademecum publié en avril 2019 stipule toutefois que le dispositif repose "sur le principe du cofinancement et d’engagements conjoints de l’Etat et du territoire". Autrement dit, la participation financière des collectivités est non seulement attendue mais indispensable pour permettre un "effet levier".
Dans un communiqué, Jean-Michel Blanquer a estimé que "les cités éducatives, dont le coeur est le collège du quartier, [allaient] permettre de fédérer tous les acteurs et d’offrir aux enfants une éducation de qualité sur le temps scolaire, périscolaire et extrascolaire". Julien Denormandie, pour sa part, est revenu sur le rôle des collectivités dans la mise en place du dispositif : "Je me félicite du travail conduit avec les élus afin que les cités éducatives voient le jour dès cette rentrée. Les cités éducatives s’appuieront et permettront d’amplifier le travail des acteurs de terrain – professeurs, parents, collectivités, associations – en faveur de la réussite de la jeunesse des quartiers populaires […]."
Une fois cette labellisation obtenue, les territoires ont désormais jusqu'à décembre prochain pour achever d'élaborer leur projet. La contractualisation s'étendra jusqu'à 2021.
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