Quatre-vingt-sept CAUE départementaux et d'autres en gestation, onze unions régionales, 1.300 professionnels (architectes, paysagistes, géographes...), 2.000 membres élus et personnes qualifiées dans les conseils d'administration. Le réseau des conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement tourne bien. De même, est reconnu sur le terrain l'intérêt général de leur cadre d'intervention, né en 1977 de la loi sur l'architecture et renforcé en 2000 par la loi Solidarité et Renouvellement urbains. Au fil des ans, de l'évolution des modes de vie et des vagues de décentralisation, les missions initialement fragmentées se sont quelque peu confondues. Pour répondre évidemment à la demande d'accompagnement des collectivités territoriales auxquelles les conseils consacrent près de la moitié de leur activité, et sur l'impulsion même des CAUE, attachés à relier les préoccupations architecturales, urbanistiques et environnementales dans une perspective de développement territorial cohérent. Pourtant, les CAUE souffrent d'un déficit d'image. Plus précisément, de l'aveu même de Christian Gaudin, président de la Fédération nationale des CAUE depuis septembre 2004, c'est la visibilité nationale qui leur fait défaut. Il s'agit maintenant de valoriser l'expertise des membres du réseau, de capitaliser sur leurs ressources et de les ouvrir plus largement, et de permettre aux CAUE de trouver leur place dans les débats nationaux, sinon européens, sur le cadre de vie.
Le référent architecture, urbanisme, environnement
Fin juin, l'assemblée générale de la FNCAUE a ainsi entériné le projet triennal présenté par Christian Gaudin, confortant le rôle de la fédération comme tête de réseau. Sa mise en oeuvre s'amorce dès à présent. A la fédération, donc, "de renforcer la mobilisation politique autour du réseau", indique son président, notamment par des liens accrus avec les associations d'élus des villes, départements et régions. A la fédération, aussi, avec une équipe technique étoffée, de diffuser la valeur ajoutée des CAUE en matière de planification territoriale. A l'instar de cette base de données accessible via internet, qui mutualise les productions réalisées par chaque CAUE, à l'instar, encore, de l'université permanente de l'AUE récemment créée, ou des rencontres annuelles dont la première édition est prévue en février 2006. Enfin, à la fédération, peut-être, de porter le message d'un financement qui s'opère au travers de la taxe départementale pour le financement des CAUE (TDCAUE) votée par les conseils généraux et qui s'avère fragile au regard des nouvelles missions des conseils.
Leur positionnement bientôt raffermi serait également l'occasion pour les CAUE de consolider leur ancrage dans les débats du moment. Logement social, étalement urbain, mise en oeuvre des schémas de cohérence territoriale : ces questions sont sans conteste du ressort des CAUE, insiste Serge Despeyroux, président du CAUE du Lot et premier vice-président de la FNCAUE. Acquis de trente ans obligent.
Laurence Peltier
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoo56rXZi8r7%2FEoqOsZZSWv6S0yK2cnKylp7JusNSrmZqmmai6pnnErWSdnV2hsq%2FCyKump6aVorKvwIycmK6dXau2tLHNrWSuppVisbq6wKagqq2VYruiwMiopZqklQ%3D%3D