« Une fois élue en 2020, notre équipe municipale s’est penchée sur le problème que posaient plusieurs fils électriques dénudés qui traversaient la commune, se souvient le maire de Brizay, Jean-Claude Redureau. Nous pouvions décider d’enfouir les fils mais alors nous aurions dû trouver des solutions pour transférer l’éclairage public sur des nouveaux candélabres. » Interlocuteur des collectivités en la matière, le Sieil-Territoire d’énergie d’Indre-et-Loire (Syndicat intercommunal d’électricité du département de l’Indre et Loire) est alors sollicité pour son expertise et pour formuler des propositions.
Budget serré
« Au-delà du transfert de compétences qu’il fallait concéder pour que le Sieil prenne le chantier en main, le devis de pose pour renouveler les 25 lampadaires existants s’élevait à 200 000 euros. Une somme bien au-dessus de nos moyens, même en intégrant les subventions auxquelles nous pouvions prétendre », poursuit le maire. C’est alors que l’idée d’un éclairage autonome, c’est-à-dire alimenté par des panneaux photovoltaïques et donc déconnectés du réseau, est venue du conseil municipal.
Les élus se rapprochent alors d’une entreprise française spécialisée dans ce type d’équipement et sont d’emblée séduits par l’offre : près de 70 000 euros pour une quarantaine de kits comprenant panneau, accumulateurs, le poteau et bien sûr l’éclairage. Mais une autre caractéristique du produit retient également leur attention : la relative facilité d’installation. Ancien garagiste, Jean-Claude Redureau n’est pas effrayé par le chantier et propose à ses adjoints(e)s de monter les lampadaires dans l’atelier communal et de poser eux-mêmes les lampadaires. « Une fois la méthode de montage assimilée et aidé de deux adjoints, il fallait une heure quinze de montage pour chaque lampadaire », détaille-t-il. Une entreprise de BTP locale est chargée de creuser les emplacements destinés à accueillir les nouveaux candélabres et à y couler une fondation en béton.
43 lampadaires
La pose de chaque lampadaire autonome n’a nécessité qu’une heure en moyenne, au cours du chantier réalisé en 2021. « Nous avons ainsi installé plus de 18 éclairages supplémentaires, en particulier dans les endroits sans alimentation et aux abords des poubelles collectives. Cela nous a permis de supprimer par ailleurs les compteurs électriques de la commune dédiés à chaque hameau. Et, bien sûr, depuis, la commune ne paie plus un centime d’électricité pour son éclairage public », développe le maire.
Depuis cette expérience réussie, et qui a été récompensée par le prix Territoria, les élus de Brizay n’hésitent plus à prendre en charge eux-mêmes certains des chantiers d’équipements de la commune, comme récemment la réalisation d’habillages en bois pour masquer les espaces des poubelles. « Nous remblayons les chemins en hiver avec des cailloux que nous fournissent les agriculteurs, nous nettoyons le cimetière. Chaque adjoint et conseiller participe comme il/elle le souhaite, il n’y a aucune obligation. Mais à l’issue de chaque réunion du conseil municipal, les discussions se poursuivent pour imaginer le prochain chantier ! », se réjouit Jean-Claude Redureau.
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