Les entrepreneurs de la "Silver conomie" ont du mal trouver des financements

L'conomie du vieillissement, ou "Silver conomie", reprsente un potentiel d'emplois important dans les annes venir. D'aprs le Credoc, d'ici 2035 une personne sur trois aura plus de 60 ans et en 2015, 54% de la consommation sera assure par les plus de 55 ans Mais les entreprises qui se spcialisent dans ce secteur

L'économie du vieillissement, ou "Silver économie", représente un potentiel d'emplois important dans les années à venir. D'après le Credoc, d'ici à 2035 une personne sur trois aura plus de 60 ans et en 2015, 54% de la consommation sera assurée par les plus de 55 ans… Mais les entreprises qui se spécialisent dans ce secteur ont du mal à trouver un modèle économique pérenne. C'est ce qu'indique l'enquête réalisée par la Silver Valley, publiée le 3 avril 2014. Ce pôle industriel et scientifique réunissant une centaine de sociétés, et financé par la Caisse des Dépôts, AG2R La Mondiale, et la Datar, a tenté de connaître les besoins financiers des jeunes entreprises de cette nouvelle filière industrielle, lancée l'an dernier par le gouvernement. Menée auprès de 54 dirigeants de jeunes entreprises de la filière dans douze régions, et de financeurs publics et privés, l'enquête met en évidence les domaines dans lesquels travaillent principalement ces entreprises : la santé (39%), le numérique (35%), la communication et le lien social (30%), et la sécurité (26%). D'autres domaines sont également investis comme le service (19%), l'habitat (17%) et la prévention (13%).
"Les projets français liés à cette filière se comptent par centaines", précise Benjamin Zimmer, directeur de Silver Valley, dans l'enquête. Celle-ci dresse aussi le portrait-robot de l'entrepreneur de la Silver économie : un quadragénaire expérimenté, qui, dans 44% des cas, crée au moins sa deuxième entreprise et investit 150.000 euros de fonds propres. "60% des entrepreneurs ont reçu des aides publiques pour un montant moyen de 163.000 euros en cumulé au cours de leur développement", précise aussi l'enquête. Mais, "l'expérience ne suffit pas à convaincre les investisseurs".

Un "parcours du combattant"

Ces entreprises ont ainsi souvent du mal à trouver des financements, ou tout simplement à s'y retrouver dans les dispositifs existants… 52% des dirigeants interrogés affirment ainsi avoir des problèmes d'information sur les dispositifs existants et 44% ne trouvent pas le bon interlocuteur. Ils sont aussi 43% à se plaindre des délais de réponse, et 43% à avoir des problèmes quant à l'éligibilité de leur entreprise aux dispositifs. Les délais de mise en oeuvre de la subvention ou de l'aide sont aussi mis en avant (33%), tout comme les difficultés pour remplir les dossiers de candidatures (30%).
"Les entrepreneurs sont confrontés à une grande complexité des systèmes d'aide et à des critères d'éligibilité drastiques", souligne l'enquête, ajoutant que "les entrepreneurs font face à un manque de compréhension de la part des financeurs, qui manquent de lisibilité en raison de l'émergence du marché". L'expérience relève davantage du "parcours du combattant", "long et pénible", selon les expressions utilisées par ces entrepreneurs…
Face à ces difficultés, la Silver Valley estime qu'il faut accroître l'accompagnement des entrepreneurs et renforcer certains outils disponibles. Le pôle a lui-même développé une offre de services dans ce domaine, visant à faire émerger et croître des projets. Cet été, la Silver Valley va aussi inaugurer sa vitrine, une plateforme de 4.200 m2 à Ivry. Une pépinière d'entreprises y sera installée.

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