Les missions locales interpellent les candidats sur l'emploi des jeunes

La France est aujourd'hui au dernier rang du taux d'emploi des jeunes dans l'Union europenne, avec des taux de chmage qui atteignent plus de 25% dans certaines rgions. "Les jeunes sont les laisss-pour-compte du dbat prsidentiel", a ainsi affirm Jean-Raymond Lepinay, le prsident de l'Union nationale des missions locales (UNML) et vice-prsident PS du conseil

La France est aujourd'hui au dernier rang du taux d'emploi des jeunes dans l'Union européenne, avec des taux de chômage qui atteignent plus de 25% dans certaines régions. "Les jeunes sont les laissés-pour-compte du débat présidentiel", a ainsi affirmé Jean-Raymond Lepinay, le président de l'Union nationale des missions locales (UNML) et vice-président PS du conseil général de Haute-Garonne, lors d'une conférence de presse le 6 mars. Selon lui, les difficultés rencontrées aujourd'hui sur le marché de l'emploi ont évolué. "Il faut prendre en compte ces changements afin d'y trouver des mesures adaptées", a-t-il insisté. Les missions locales s'appuient sur un diagnostic réalisé en 2006 auprès de 1,1 million de jeunes de 16 à 26 ans sans emploi ou connaissant des difficultés d'insertion durable.
D'après ce diagnostic, en 2006, moins de la moitié des jeunes ayant fréquenté pour la première fois une mission locale étaient inscrits à l'ANPE et 79% d'entre eux étaient sans ressources. Autre phénomène marquant : la place de plus en plus importante des diplômés. Si 44% des jeunes n'ont pas de diplôme, 25% d'entre eux ont un bac ou plus, 21% un BEP ou un CAP et 10% un brevet. "On a longtemps pensé que la formation était la solution à tous les problèmes, explique Jean-Raymond Lepinay. On se rend compte aujourd'hui que c'est un élément nécessaire mais pas suffisant."

Cinq thèmes pour interpeller les candidats à la présidentielle

En 2006, 41% des jeunes suivis ont connu un accès à l'emploi, 69% d'entre eux en contrat temporaire, 17% en contrats d'apprentissage ou d'insertion et 14% en CDI. Mais le chemin pour sortir de la précarité est encore long. "La notion d'insertion ne concerne pas uniquement l'emploi, observe le président de l'UNML, pour que le parcours d'un jeune en difficulté soit une réussite, il faut tenir compte d'autres facteurs, comme la santé, le logement et les transports."
Pour remédier à cette situation, l'organisation compte mobiliser les candidats à la présidentielle sur le sujet. Elle les interpelle sur cinq thèmes relatifs à l'insertion des jeunes : la prévention, l'image, la formation et l'expérience, l'accompagnement personnalisé, et la mobilisation des moyens à l'échelle nationale. Les missions locales estiment notamment que les politiques d'accompagnement des jeunes obéissent avant tout à une "logique de réparation plutôt que de prévention des difficultés". Elles soulignent que leurs  budgets ont été revus à la baisse en 2007, suite à une diminution des subventions du fond social européen. "L'interpellation que nous effectuons aujourd'hui n'est qu'un début, conclut Jean-Raymond Lepinay. A chacun ensuite, suivant ses convictions et ses sensibilités politiques, de proposer des solutions. Remettre en cause les emplois fractionnés ou partiels ? Réformer le Code du travail ? Sensibiliser encore plus les entreprises ? Le débat est ouvert."

Erwan Benezet


 

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