A l'occasion d'un déplacement à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), le 16 mars, Emmanuelle Wargon a signé "un protocole d'engagement permettant d'accompagner 50.000 copropriétés dans leur rénovation énergétique d'ici trois ans". Outre la ministre déléguée en charge du logement, les organisations signataires sont la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier), l'UNIS (syndicat des professionnels de l'immobilier) et Plurience (association des grandes entreprises de la gestion et de la transaction immobilières). Les adhérents de ces trois organisations représentent la quasi-totalité des syndics professionnels et administrent 90% des copropriétés.
A travers la signature de ce protocole, ces trois organismes s'engagent à faire voter et à lancer la rénovation énergétique de 50.000 copropriétés dans les trois prochaines années. Compte tenu de la fréquente lourdeur des procédures dans les copropriétés – quand il ne s'agit pas de blocages –, cela suppose de lancer au préalable des actions de "sensibilisation, communication et formation" à destination des syndics de copropriétés, afin de les outiller et de les aider à porter ces sujets en assemblées générales. De la même façon, il est prévu d'encourager des actions de repérage et de ciblage des copropriétés les plus énergivores. Les signataires se disent d'ailleurs, dans le protocole d'accord, "déterminés à assumer un rôle sociétal dans la conduite d'une rénovation énergétique ambitieuse".
De son côté, le gouvernement s'engage à favoriser la dynamique de rénovation énergétique en copropriétés à travers plusieurs mesures : des "actions vigoureuses" de communication (à l'image de l'actuelle campagne de l'Ademe), des "dispositifs incitatifs dédiés et adaptés à la copropriété" (à l'image MaPrimeRénov' Copropriétés), le soutien au plan pluriannuel de travaux, ainsi que le soutien à la rénovation globale "en orientant progressivement les dispositifs tels MaPrimeRénov' ou les certificats d'économie d'énergie vers cette voie". Un bilan des engagements des signataires du protocole sera réalisé et rendu public chaque année sur les trois ans de sa durée.
L'enjeu est de taille, puisque la France compte environ 740.000 copropriétés regroupant 9,7 millions de logements. Mais la signature de ce protocole intervient à un moment particulièrement favorable. Depuis le 1er janvier, dans le cadre de la réforme d'ensemble du dispositif, MaPrimeRénov' est en effet étendue aux copropriétés, à travers l'aide spécifique MaPrimeRénov' Copropriétés (qui remplace le programme "Habiter Mieux Copropriétés"). Délivrée au syndicat de copropriétaires, elle est conditionnée à un gain énergétique minimum de 35%. En outre – et en principe à compter du 1er juillet –, MaPrimeRénov' sera ouverte aux propriétaires bailleurs pour financer des travaux en parties privatives.
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