"Une année blanche". Voilà ce que redoute Jean-Louis Dumont, président de l'Union sociale pour l'habitat. Autrement dit : une année 2014 sans production de logement social pour cause d'élections municipales. Alors dès que les nouveaux élus seront en place, l'USH attaquera.
"Notre effort portera sur l'après élection", confirme Joachim Soëtard, directeur de la communication de l'USH, en égrainant les actions qui seront menées. L'USH mettra ainsi rapidement à disposition de ses association régionales HLM et des organismes HLM un joli petit film d'animation de 3 minutes (il est déjà en ligne sur le site de l'Union, voir le lien ci-contre). Intitulé "Construire l'avenir avec les HLM", il présente de manière très pédagogique les grandes étapes d'un projet HLM, de la genèse d’un programme (analyse des besoins, financement, foncier…) à l’attribution des logements.
L'USH prépare également une brochure au titre évocateur : "HLM: les 12 questions que se posent les maires", qu'elle diffusera dans les prochaines semaines également via son réseau régional.
En mai prochain, elle sortira un "guide pratique" sur le logement social à destination des élus locaux et des cadres territoriaux en partenariat avec le Courrier des Maires. Et à la rentrée, un événement spécifiquement dédié aux nouveaux élus et délégataires sera organisé dans le cadre du congrès HLM, qui se déroulera cette année les 23, 24 et 25 septembre à Lyon.
Enfin, l'USH réfléchit à un programme de formation pour les nouveaux élus et leurs équipes municipales et intercommunales.
Une priorité pour seulement 29% des candidats
Ces outils de communication ont été conçus à partir des résultats d'une enquête menée pour l'USH par TNS Sofres, entre le 2 décembre 2013 et le 10 janvier 2014 auprès de 200 maires sortants et candidats, intitulée "Logement social : perceptions et attentes des candidats et des maires" (*). Elle apprend que 55% d'entre eux pensent qu'il faudrait plus de logements HLM dans leur commune, 40% "ni plus ni moins" et seulement 4% "moins" de logements HLM.
Pour autant, la question du logement social est une priorité pour seulement 29% des candidats (mais seuls 7% estiment que ce n'est pas un sujet important). Etonnamment, ils ne sont que 15% à supposer que c'est une question prioritaire pour leurs électeurs, alors qu'ils sont 22% à penser que leurs électeurs s'en moquent totalement.
S'ils sont 89% à avoir une bonne image des logements HLM (dont 26% "très bonne"), ils sont seulement 57% à subodorer que les habitants de leur commune pensent la même chose.
Objectif prioritaire : réduire la consommation énergétique des logements
Preuve que la vision du logement social a changé : 56% des candidats aux élections municipales estiment que les logements sociaux doivent être attribués "à de larges catégories sociales", 33% aux personnes à revenus modestes et 9% "uniquement aux plus démunis".
Et lorsque le sondeur les interroge sur leurs perceptions des objectifs que se sont donné les organismes HLM, les résultats ne sont pas forcément ceux que l'on attend. Ce qui leur semble prioritaire, c'est d'abord de "réduire la consommation énergétique des logements pour diminuer les charges des locataires" (76% estiment que c'est prioritaire, 23% que c'est "important mais non prioritaire"). Vient ensuite la rénovation des logements existants (68%), le renforcement de la mixité sociale (54%), la clarification des conditions d'attribution (50%), construire davantage de HLM (seulement 40% estiment que c'est prioritaire, 67% que c'est "important mais non prioritaire").
(*) Les résultats de l'enquête sont publiés dans la dernière édition d’Actualités Habitat (n° 985, 28 février 2014), revue éditée par l'USH.
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