Michle Alliot-Marie souhaite donner une "impulsion dcisive" l'Europe de la protection civile

La ministre de l'Intrieur Michle Alliot-Marie a accueilli favorablement l'ide d'une force de protection civile europenne dfendue par les pompiers de 25 pays runis Paris les 7 et 8 mars. C'est ce qu'elle a fait savoir dans un message lu cette occasion, samedi, expliquant que la France allait "engager des actions concrtes pour

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a accueilli favorablement l'idée d'une force de protection civile européenne défendue par les pompiers de 25 pays réunis à Paris les 7 et 8 mars. C'est ce qu'elle a fait savoir dans un message lu à cette occasion, samedi, expliquant que la France allait "engager des actions concrètes pour donner une impulsion décisive à l'Europe de la protection civile" en prenant la présidence de l'Union européenne le 1er juillet prochain. Dans ce message lu par le directeur de la défense et de la sécurité civiles Henri Masse, Michèle Alliot-Marie a dit son "ambition" de donner à l'Europe "les moyens de réagir efficacement face aux situations de crise de grande envergure".
La ministre de l'Intérieur entend d'abord renforcer les capacités d'intervention sur le modèle de la Force d'intervention rapide européenne (Fire 5), regroupant cinq pays, pour intervenir en cas de catastrophe.
Dans une communication adoptée mercredi dernier, la Commission a de son côté engagé le processus législatif devant conduire à la création de cette force. Cette idée d'une force capable d'intervenir aussi bien en Europe qu'à l'étranger s'était fait jour au lendemain du tsunami de décembre 2004 où la réponse européenne était apparue morcelée, "avec un manque de coordination dans le déploiement sur le terrain et l'acheminement des secours", constatait déjà un rapport sénatorial de mars 2006. La France avait alors proposé l'idée d'une force d'intervention rapide europénne. L'idée avait également été défendue dans un rapport de l'ancien commissaire européen Michel Barnier en mai 2006. Un document qui sert aujourd'hui de base à la réflexion sur le sujet. Mais le projet s'est heurté à la réticence des pays du Nord de l'Europe : certains (Danemark et Suède) lui préférant le cadre des Nations unies, d'autres (Pays-Bas) privilégiant celui de l'Otan.

Les feux de forêts et les inondations de 2007 ont achevé de convaincre les derniers récalcitrants de la nécessité d'une meilleure coordination. La Commission a déjà un peu avancé avec la mise en place d'un centre de suivi et d'information (MIC) qui gère un système commun de communication et d'information d'urgence. Ce centre associe aujourd'hui 30 Etats (les Etats membres de l'Union européenne ainsi que l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège). Mais le processus pourrait être encore long. "On parle d'un calendrier global sur plusieurs années, il faut qu'une culture se mette en place sur le long terme en partant d'une dizaine de pays membres", explique le lieutenant-colonel Christophe Mignot, secrétaire général du comité technique international du feu, coorganisateur de ce symposium au côté de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). Selon lui, il ne s'agit pas de mettre en commun des compétences équivalentes mais de "faire bénéficier les uns et les autres des compétences spécifiques à chacun". C'est également le souhait de la Commission européenne qui a entrepris une évaluation de tous les dipositifs existants. Pour Christophe Mignot, "il faut pouvoir être plus réactifs mais surtout savoir mieux anticiper".

Michel Tendil, avec AFP

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