A Montpellier, le prsident de rgion "surpris" par le projet de privatisation

Le président de la région Languedoc-Roussillon s'est offert une pleine page de publicité dans le Midi libre et L'Indépendant pour le faire savoir : Christian Bourquin a été "surpris de la position du gouvernement quant à son souhait de vouloir privatiser l'aéroport de Montpellier-Méditerranée". Par cette lettre ouverte au président de la République, publiée ce mercredi 20 juillet, le successeur de Georges Frêche réagit à son tour au projet de l'Etat de revendre près de la moitié de ses parts dans de grands aéroports régionaux.
Christian Bourquin souligne qu'en Languedoc-Roussillon, "tous les aéroports sont gérés par des collectivités qui en assurent le redressement". Ainsi, "Perpignan et Carcassonne font déjà partie de la stratégie de la région et des collectivités locales partenaires". Il lui semble donc "important de maintenir une gestion harmonieuse des aéroports régionaux afin de garantir le respect de l'intérêt général et d'éviter une concurrence inutile entre aéroports de la région". Et le président languedocien d'interpeller Nicolas Sarkozy : "J'en appelle à votre arbitrage et à votre sagesse pour que triomphe le bon sens. Le bon sens voudrait que la gestion de l'aéroport de Montpellier-Méditerranée rejoigne celle de Perpignan et de Carcassonne."
Pour sa part l'Etat espère revendre à des investisseurs privés près de 50% de ses parts dans les aéroports de Bordeaux, Lyon, Toulouse et Montpellier. Il détient actuellement 60% de leurs capitaux ; le gouvernement pourrait ainsi générer une recette de 500 millions d'euros au bas mot. Les collectivités, quant à elles, détiennent aujourd'hui 15% du capital de chacun de ces aéroports.
Par un courrier du 8 juillet, des élus d'Aquitaine, dont le président de région Alain Rousset et le maire de Bordeaux, Alain Juppé, avaient déjà demandé un délai de réflexion à François Fillon. Le gouvernement leur avait en effet demandé de se positionner avant le 15 juillet face à l'appel d'offres envisagé par l'Etat. Les élus aquitains lui avaient préalablement proposé de racheter ses parts par une procédure négociée de gré à gré... Le gouvernement semble cependant impatient : en juin, au salon du Bourget, le ministre des Transports, Thierry Mariani, s'était donné jusqu'à la mi-septembre pour lancer l'appel d'offres.

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