Dans un communiqué commun, les élus du Groupement des autorités responsables des transports (Gart) et de l'association des maires Ville et Banlieue ont dénoncé le 23 juin un plan Espoir Banlieues "en trompe l'oeil" sur les transports. Tout en saluant "les perspectives d'amélioration de la desserte des quartiers sensibles", ils regrettent que le plan présenté le 20 juin soit "basé sur des financements déjà affectés et l'annonce de projets déjà programmés".
Les deux associations "déplorent que le financement des mesures relatives aux quartiers sensibles en Ile-de-France (240 millions d'euros sur un total de 500 millions) soit ponctionné sur l'enveloppe du Grenelle de l'environnement, ce qui revient en quelque sorte à annoncer deux plans au prix d'un". Elles soulignent une "double annonce, également, pour ce qui concerne les projets de désenclavement identifiés comme prioritaires en Ile-de-France :
Barreau de Gonesse, Tangentielle Nord, Débranchement du tramway T4, Tram-train Massy-Évry - puisque ceux-ci figurent déjà au contrat de projets Etat-région 2007-2013".
Les élus "réitèrent fermement leur demande de voir l'Etat s'engager à la hauteur des enjeux, à commencer par un soutien financier conséquent et spécifique pour le développement des transports collectifs en Ile-de-France qui ne fragilise pas l'enveloppe déjà singulièrement amoindrie du Grenelle de l'environnement".
De son côté, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France et du syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a "pris acte avec satisfaction" de la confirmation du financement de l'Etat pour les projets de désenclavement des quartiers et de mobilité inter-banlieue. Mais il a rappelé dans un communiqué qu'"il ne s'agit que d'un rattrapage d'une participation sous-évaluée de l'Etat aux grands chantiers d'infrastructures de transports franciliens inscrits au contrat de projet Etat-Région 2007-2013". Il a souligné que la région apportait déjà 70% des 490 millions d'euros affectés aux quatre projets cités dans le Plan. "Il s'agit aujourd'hui d'accélérer leur réalisation afin de gagner de 2 à 5 ans sur leur mise en service", a-t-il indiqué. Pour financer cet effort complémentaire, la région a déjà inscrit 240 millions d'euros à son budget, pour apporter autant d'argent que l'Etat. Le Stif va en outre apporter 20 millions d'euros pour améliorer la desserte en bus des quartiers.
Anne Lenormand avec AFP
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